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16 octobre 2022

À la poursuite d'octobre rose

montagne

J

e sens la culpabilité poindre le bout de son nez, à la question si j'ai participé à la marche contre la cancer du sein. Je bredouille une absence, puis un doute sur la date. Comme si quand on avait connu le crabe, on devait de manière systématique participer à tout ce qui lutte contre lui.

Difficile pour moi de rentrer dans ce carcan qui veut qu'on se batte uniquement contre ce qui nous touche de près. Si je devais m'investir contre une maladie et/ou un handicap ce serait pour ce dont je m'estimerais être le plus éloignée, histoire d'être objective, de ne pas m'appesantir sur ce que je suis censée connaître. Cette marche dont les hommes sont absents ne m'a pas non plus inclinée à y participer. Le cancer du sein n'existe t'il pas pour l'homme aussi ? Doit-on le quantifier lui aussi pour décider si oui ou non la gente masculine est légitime pour participer à toute initiative le concernant ? N'y a t'il aucun mari, père, ou fils qui aurait aimé marcher pour une femme proche ? Je cesse de me poser ces questions me préoccupant plus que la cause en elle-même.

J'observe après coup ces multiples t-shirt roses en les remerciant muettement. Le letrozol est désormais mon berger, avec son lot d'effets secondaires n'appartenant plus au cancer, puisqu'on a décidé pour moi qu'il se situait depuis deux ans maintenant, dans le passé. Les douleurs musculaires et plantaires ne semblent rien en avoir à foutre, pour elles le passé, le présent ou le futur ne signifient rien du tout, elles sont là en permanence, intemporelles sur la feuille de route d'une vie réduite à une extrême fatigue, petite mort journalière dont je me dois de m'accommoder, voire honorer puisque j'ai la vie sauve.

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P
CANCER: attente de verdict<br /> <br /> Oh ! l’angoisse qui ronge ! La peur du lendemain ! <br /> <br /> <br /> <br /> Tu m’as dit, tout à l’heure , quel était ton chagrin <br /> <br /> <br /> <br /> Et je me suis senti faible et désarmé <br /> <br /> <br /> <br /> Impuissant nul, petit, sans force , alarmé <br /> <br /> <br /> <br /> Tu avais bien, parfois, glissé dans tes paroles <br /> <br /> <br /> <br /> Quelque vocable adroit que j’avais cru frivole… <br /> <br /> <br /> <br /> Loin de prendre au physique les mots ainsi lâchés <br /> <br /> <br /> <br /> Je croyais symboliques les phrases rabâchées <br /> <br /> <br /> <br /> Il m’a fallu longtemps pour que les mots mûrissent <br /> <br /> <br /> <br /> Et qu’en se fissurant, en mon cœur ils se glissent. <br /> <br /> <br /> <br /> Que reste-t-il , ce soir, à faire que d’attendre <br /> <br /> <br /> <br /> Attendre que demain tombe le couperet <br /> <br /> <br /> <br /> Que demain l’examen impatient de s’étendre <br /> <br /> <br /> <br /> Vienne se délecter à signer son arrêt. <br /> <br /> <br /> <br /> Ce soir, moi, l’homme fort qui ne croit en personne <br /> <br /> <br /> <br /> Mes mains se sont croisées pour implorer des cieux <br /> <br /> <br /> <br /> Que la solution que médecine donne <br /> <br /> <br /> <br /> Devienne inutile puisque tout irait mieux. <br /> <br /> <br /> <br /> J’aimerais être toi pour me battre à ta place <br /> <br /> <br /> <br /> J’aimerais me plonger dans un désert de glace <br /> <br /> <br /> <br /> D’un enfer exécrable me brûler aux brasiers <br /> <br /> <br /> <br /> Si je pouvais ainsi souffrance t’épargner. <br /> <br /> <br /> <br /> J’ai en vain questionné les feux et les étoiles <br /> <br /> <br /> <br /> Les voitures et les voiles <br /> <br /> <br /> <br /> Nul n’a répondu avec certitude <br /> <br /> <br /> <br /> Mais si vraiment l’esprit possède l’aptitude <br /> <br /> <br /> <br /> De guérir par pensée les maux les plus sévères <br /> <br /> <br /> <br /> Alors, je suis certain que si je persévère <br /> <br /> <br /> <br /> A vouloir à tout prix que tu te régénères <br /> <br /> <br /> <br /> Alors c’est vrai, demain, ce cauchemar affreux <br /> <br /> <br /> <br /> Sera évanoui et le ciel sera bleu
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