uand j'étais petite, je rougissais pour un rien, il suffisait qu'un regard perdure plus d'une seconde sur moi pour que mes joues deviennent écarlates. Je sentais alors monter inexorablement cette chaleur insupportable englobant l'intégralité de mon visage...

on père est mort un 16 juin. Ce serait faux de prétendre que j'ai ressenti quelque peine à cette annonce, mon cerveau n'étant plus en mesure d'assimiler quoi que ce soit comme information. À cette date, cela faisait déjà un bon moment que je déambulais...

ais qu'est-ce que je fous ? Pourquoi je ne n'arrive plus à aligner deux mots ? Ce n'est pourtant pas si difficile à cracher que ma santé est une ruine, ne serait-ce que pour mon propre bien-être. Ce sont les autres qui m'en empêche, en exigeant d'oublier...

a première chose que je remarque quand j'y retourne ce sont les plantes, mortes d'attendre cette eau qui ne viendra plus. On aura beau dire qu'elles sont mortes de soif que cela ne changera rien à la tristesse. Chagrin est le premier mot qui vient à l'esprit...